D’après le Rapport sur le marché vinicole de BMO 2025, plus de 70 % des établissements vinicoles aux États-Unis et au Canada s’attendent à ce que leurs ventes augmentent de plus de 5 % au cours des cinq prochaines années. Toutefois, des risques pèsent sur ces perspectives. La montée des différends commerciaux entre les principaux marchés vinicoles du monde aura une incidence profonde sur le commerce mondial du vin. Par ailleurs, de nombreux consommateurs de vin réduisent leur consommation d’alcool en raison d’un désir général d’améliorer leur santé.
S’appuyant sur un sondage complet mené auprès des établissements vinicoles au Canada et aux États-Unis et sur une analyse des données sur les consommateurs, le rapport de cette année est le résultat du programme Wine Industry Partnership, une collaboration unique entre l’équipe Vins et spiritueux de BMO, Gomberg Fredrikson & Associates, bw166, WineBusiness Analytics et Wine Opinions.
Vous trouverez ci-dessous les points saillants du rapport.
Les établissements vinicoles aux États-Unis font face à un marché achalandé et concurrentiel

Soixante et onze pour cent de tous les établissements vinicoles s’attendaient à augmenter leurs ventes totales en 2024. Cette part a diminué à 62 % dans le sondage de cette année et la part des établissements vinicoles qui s’attendent à une baisse des ventes est passée de 6 % à 13 %.
Les établissements vinicoles aux États-Unis dont le prix moyen de la bouteille est supérieur à 20 $ ont obtenu de meilleurs résultats en 2024 que ceux dont le prix moyen est inférieur à 20 $.
Selon le sondage, 36 % des établissements vinicoles aux États-Unis ont déclaré une croissance des ventes en 2024, en baisse par rapport à 41 % en 2023.
Les établissements vinicoles canadiens sont optimistes quant à la croissance

Soixante-dix pour cent de tous les établissements vinicoles au Canada s’attendent à ce que leurs ventes totales augmentent cette année, et l’augmentation moyenne prévue est d’un peu moins de 15 %.
Quarante-trois pour cent des établissements vinicoles au Canada ont déclaré que les ventes en 2024 ont été égales ou supérieures aux prévisions.
Selon les établissements vinicoles au Canada, le ralentissement des ventes, ainsi que l’évolution des goûts et des caractéristiques démographiques des consommateurs représentent les principaux risques pesant sur les perspectives.
L’accent est mis sur les stratégies de vente directe aux consommateurs

Lorsqu’on leur a demandé de classer leurs principales stratégies pour augmenter les revenus en 2025, les établissements vinicoles aux États-Unis ont placé en tête l’augmentation des ventes par l’intermédiaire de clubs vinicoles dans le cadre de leurs programmes de vente directe au consommateur. La recherche d’un nouveau distributeur et l’expansion dans de nouveaux marchés sont les stratégies suivantes les plus courantes.
Près de 60 % de tous les établissements vinicoles aux États-Unis s’attendent à ce que leurs ventes directes aux consommateurs augmentent au cours de l’année à venir.
Soixante-seize pour cent des établissements vinicoles au Canada estiment que la croissance des ventes directes aux consommateurs contribuera à augmenter les ventes globales au cours de l’année à venir.
Les jeunes consommateurs de vins envoient des messages contradictoires

En ce qui concerne les ventes par l’intermédiaire des clubs vinicoles aux États-Unis, les baby-boomers continuent de représenter la part la plus élevée en moyenne, soit 36 %, suivis de la génération X, avec 30 %, et des milléniaux, avec 17 %. La génération Z représente la part la plus faible, soit 5 %.
En ce qui concerne les activités de vente directe aux consommateurs des établissements vinicoles au Canada, la génération X et les baby-boomers représentent 65 % de la part médiane des revenus d’un établissement vinicole typique au Canada, tandis que les milléniaux en représentent 20 % et la génération Z est la source de 5 % des revenus.
Parmi les consommateurs de vin, ce sont les 21 à 39 ans qui ont le plus contribué à la hausse de la consommation depuis la pandémie.
La consommation de vin des baby-boomers, quant à elle, continuera de diminuer à mesure que cette génération vieillit. La demande de la génération X et des milléniaux plus âgés ne semble pas suffire à compenser entièrement cette baisse.
Des perturbations du marché d’exportation sont-elles à prévoir?

En 2024, le Canada était le plus important marché d’exportation de produits emballés des États-Unis, avec 423 millions de dollars, soit 4 % de moins que l’année précédente. La valeur au détail de ces importations, dont 95 % proviennent de la Californie, est estimée à plus d’un milliard de dollars américains.
Soixante-cinq pour cent des établissements vinicoles aux États-Unis sondés prévoyaient d’investir davantage cette année pour développer leur programme d’exportation. Leur marché principal est le Canada, suivi de loin par l’Union européenne.
Près de 40 % des établissements vinicoles au Canada sondés exportent du vin. La Chine est le principal marché d’exportation, suivie par l’Union européenne.
Voir la deuxième edition Rapport sur le marché vinicole de BMO de 2025.