L’heure économique: perspectives pour 2022
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BMO a récemment organisé un événement virtuel pour explorer les tendances, les occasions et les défis économiques qui devraient avoir une incidence sur votre entreprise. Nos conférenciers ont donné leur point de vue sur l’état de la reprise économique et les principaux facteurs qui façonneront le contexte économique en 2022.
Stéphane Rochon: Merci beaucoup René. Est-ce que vous m'entendez bien ? Oui ? Merci à tous. On est très content de vous accueillir avec nous pour cette session. On espère que ça va vous procurer d'informations pertinentes sur la conjoncture économique actuelle. Laissez-moi commencer avec une petite blague qui décrit, à mon avis, quand même assez bien la situation pour ceux qui ne voient pas les graphiques. C'est une petite fille assise sur le père noël, qui lui demande une Xbox. Le père noël lui répond : « On est à cours de puce. » Un peu plus tard une poupée Bratz : « On manque de matière première. »
Ce qu'elle dit à la fin : « J'aurais dû être moins gentille cette année. » Le père noël lui dit : « On est en panne de charbon aussi. » C'est quand même ironique quand on pense au fait qu'on essaie de se débarrasser du charbon, parce que ça pollue énormément la planète, mais qu'en Chine, en particulier, il manque de charbon. C'est un des facteurs qui a créé un ralentissement de l'économie chinoise.
C'est un ralentissement qu'on voit depuis plus d'un an. Ça se manifeste aussi dans le marché. On va quand même parler des bourses. Les bourses qui sont à des sommets en Amérique du Nord. Ce n'est pas le cas en Chine.
La Chine est vraiment tirée de la patte, en partie à cause de l'intervention des autorités chinoises. Quand on regarde les grandes compagnies d'Internet en Chine, comme Alibaba, comme Tencent et tout ça, on voit qu'il y a eu quand même une forte baisse du cours.
D'un autre point de vue, ça s'explique, parce qu'étant donné toute l'incertitude politique, il faut quand même escompter ça. Ce n'est pas facile d'avoir un estimé très précis de [inintelligible 00:02:00] pour le particulier, mais cela étant dit, on va se concentrer un peu plus sur les bonnes nouvelles. L'économie canadienne, Nord américaine en général, l'économie québécoise va bien aussi, mais comme René l'a bien dit : « On a des problèmes de chaîne d'approvisionnement, mais aussi beaucoup d'inflations. » Les deux phénomènes sont reliés. On parle de taux d'inflation au Canada qu'on n'a pas vu depuis des décennies.
Là, la question, c'est : Est-ce que c'est un phénomène qui va durer ? Est-ce que c'est un phénomène qui va avoir une certaine persistance, qui serait plus sinistre évidemment, ou est-ce que c'est quelque chose qui va être réglé avec l'amélioration des chaînes d'approvisionnement ? Il n'y a personne qui a une réponse absolument claire là-dessus. Je vous dirais que l'inflation, c'est quand même un risque. On pense que c'est peut-être un plus grand risque que certains autres commentateurs, certains de nos compétiteurs dans d'autres banques, par exemple.
Il y a une lueur d'espoir. Quand on parle des chaînes d'approvisionnement, on a des partenaires de recherches. Eux ont quand même beaucoup de ressources en Chine, par exemple, à Hong Kong, à Taïwan. Ce qu'on voit, c'est que la production de semi-conducteur augmente en flèche à Taïwan. Ça, c'est encourageant, parce qu'il y a eu toute sorte de problèmes de production, surtout dans les chaînes d'approvisionnement automobile. Ça, ça a créé un problème. C'est clair, on n'est pas capable de trouver assez de semi-conducteurs. C'est aussi le cas pour les téléphones intelligents. Apple a été obligé de couper sa production. Ça, ça a été rapporté dans tous les médias.
Ça, c'est quand même encourageant. L'autre phénomène qui est quand même encourageant, c'est que les coûts de transport des conteneurs pour le transport pacifique entre la Chine et les États-Unis, les coûts commencent à baisser. On est encore à un niveau très élevé, mais il y a quand même une tendance qui est à la baisse, ce qui est quand même un bon signe, mais c'est sûr que quand on regarde les commentaires des grandes compagnies, les compagnies du S&P 500, par exemple, mais aussi beaucoup de compagnies canadiennes, dans 90 à 95 % des cas, les cadres mentionnent les problèmes de chaîne d'approvisionnement, les coûts de transport et tout ça.
Ce qui est encourageant aussi, d'un autre point de vue, c'est que quand on regarde la saison [rit] des résultats, on se rend compte que l'augmentation du profit, encore une fois pour les grandes compagnies du S&P 500, on voit une hausse de presque 40 % année sur année. Malgré tous les problèmes qu'on a, les compagnies ont quand même assez de demandes et ont été capables de s'adapter à la réalité du Covid-19, puis vraiment de sabrer leurs coûts et de demeurer très, très profitables. En fait, on est à des sommets, en termes de profitabilité. Dans nos propres modèles, on vient d'augmenter la valeur juste des indices comme le S&P 500, on est rendu à 5 000 en termes de valeur juste. Puis pour le TSX, on parle de 26 000. On parle d'une augmentation potentielle d'à peu près 10 % aux États-Unis, mais de plus de 20 % au Canada. On a vraiment un vent de dos pour le marché canadien en ce moment et l'inflation joue là-dedans. C'est très important de noter que la composition du marché canadien est quand même très différente de celle des États-Unis.
Les États-Unis ont des compagnies de très grande qualité, évidemment, des compagnies comme Netflix, comme Amazon, Facebook. On n'a pas ça. On a Shopify au Canada. En termes de pondération de secteur, on est très fort en financière, en énergie, en ressources naturelles et compagnies manufacturières. Ce qui est intéressant, c'est que nos études démontrent que dans les plusieurs dernières décennies, quand il y a de l'inflation, ce sont les secteurs qui protègent les portefeuilles. On a quand même 70 % de pondération dans le marché canadien, dans ces dans ces secteurs-là.
On pense que ça, ça va vraiment aider le marché canadien à surperformer le marché américain, au moins, dans les six prochains mois. On parle de la quatrième vague. On est en page 2 en ce moment, on parle de la quatrième vague de COVID-19. C'est sûr qu'on n'est pas encore sorti du bois, mais les choses s'améliorent. Ça, c'est clair. En Europe, oui, des fois on a une augmentation des infections. On l'a vu au Royaume-Uni, par exemple, mais généralement parlant, on est en baisse quand on parle de la COVID-19. Si vous avez suivi la grande compagnie pharmaceutique Pfizer a des résultats très prometteurs pour une pilule qui réduirait les cas graves de COVID-19.
Même pour les gens qui ne sont pas vaccinés. On se retrouve à avoir deux fronts contre la COVID-19, évidemment le vaccin, mais il y a des gens qui refusent pour quelques raisons, de se faire vacciner. Pour eux, il y aurait une deuxième ligne de défense qui serait ce médicament de Pfizer et Merck, l'autre grosse compagnie pharmaceutique, a aussi rapporté de bons résultats, de ce côté-là. On trouve ça encourageant. On le voit aussi dans le marché. Quand cette nouvelle est sortie de Pfizer, évidemment tout ce qui est les actions qui sont reliées au tourisme, ont commencé à augmenter. On parle d'Air Canada au Canada, mais les compagnies de casino aussi commencent à vraiment reprendre du poil de la bête.
Continuons. Fort rebond après une lourde chute. C'est sûr qu'en 2020, ça a été une année très difficile économiquement parlant. Ça, c'est vrai pour les pays développés, c'est vrai pour les pays émergents aussi. Regardez, en 2020, on parle de moins 7 % pour l'Inde, et puis ça, ça va rebondir à une croissance de presque 10 %. C'est quand même très impressionnant. Si vous m'avez déjà vu présenter, on aime beaucoup faire des parallèles historiques. Parler d'histoire. Finalement, quand on regarde la chute, l'écrasement du marché en 2020, en février et en mars 2020, il faut revenir en 1929 pour avoir un écroulement aussi rapide des valeurs d'action. 1929
Quand on regarde le rebondissement qu'on a vu, parce que le marché n'a pas arrêté d'augmenter, presque pas arrêté d'augmenter depuis ce temps-là. Il faudrait revenir en 1933, pour avoir une telle reprise. Une reprise aussi fulgurante, mais aussi rapide de la bourse. C'est sûr que quand on [glousse] fait des parallèles semblables d'il y a à peu près 100 ans, on se retrouve dans un contexte de dépression. C'était la grande dépression, évidemment. Qu'est-ce qui nous a empêchés de tomber dans un cercle vicieux semblable ? Ça a été l'intervention massive des gouvernements, à tous les niveaux.
C'était nécessaire. Évidemment, ça a créé des problèmes. Les politiciens ont tendance à être très bons pour dépenser l'argent. Le repayer, ils le font un peu moins. Le risque que tout ça créé, c'est le fardeau de dette. Je dirais que c'est un risque à plus long terme, mais c'est quelque chose qu'il faut quand même surveiller de proche. Parce qu'avec la relance économique, ce n'est pas le temps de continuer à s'endetter. C'est l'heure où on devrait techniquement commencer à repayer les dettes. On verra ce que les politiciens vont faire avec ça. Je dirais qu'en ce moment, la situation est quand même viable, parce que les taux d'intérêt sont tellement bas. Comme René l'a dit, c'est sûr qu'il y a une poussée un petit peu haussière dans les taux d'intérêt, mais généralement, en termes historiques, on est encore à un niveau qui est très bas et qui stimule l'économie. On parle de reprise en page 4, nos économistes s'attendent à une croissance d'à peu près 5 % au Canada, presque 6 % aux États-Unis et même en 2022, on parle d'une croissance de 4,5 % pour le Canada. C'est quand même impressionnant.
C'est au-dessus de la tendance à long terme et je vous dirais que c'est le cas pour le Québec aussi. Le Québec se situe quand même en bonne position, comme vous pouvez le voir dans nos perspectives régionales au Canada. En 2021, le Québec va avoir le deuxième plus haut taux de croissance parmi les provinces et en 2022, au troisième rang. Ce qui va vraiment aider l'Alberta évidemment, c'est la reprise du prix du pétrole. Ça, ça aide l'Alberta, la [unintelligible 00:11:09] évidemment Terre-Neuve, plus que toutes les autres provinces, mais il ne faut pas oublier que c'est une bonne chose pour le Canada en général, le fait que le prix du pétrole augmente.
Il faut quand même prendre un peu en arrière. Quand je regarde le genre de discussion dont j'entendais parler l'an dernier, c'est comme si les investisseurs se sont tous dit: « On s'en va, on va transitionner vers l'énergie verte, et ça va se faire du jour au lendemain. » Ce n'est vraiment pas réaliste. Évidemment, les actions qui sont reliées à l'énergie verte ont augmenté en flèche. Tout ce qui était pétrole et gaz naturel traditionnels s'était écrasé et maintenant, on voit un renversement de la situation où les compagnies d'énergies en autres augmentent de beaucoup, mais elles sont encore très peu dispendieuses par rapport à leur cashflow.
Puis, on a vu des augmentations de dividendes et non pas des rachats d'actions. Dans le fond, le parallèle dont j'aime parler, c'est un peu entre les compagnies d'énergie canadiennes. Ça me fait beaucoup penser aux compagnies de tabac à la fin des années 1990. À la fin des années 1990, si vous vous en rappelez, c'était en 1998, les investisseurs pensaient que c'étaient des compagnies mortes, le tabac et finalement il y avait une croissance, il y avait une réduction de la consommation du tabac dans les pays développés.
En plus de ça, les compagnies ont dû payer 200 milliards de dollars aux états, pour les dédommager des frais de santé.
Ce qui est intéressant, c'est que les actions se sont évidemment écroulées en ce moment-là et puis six mois plus tard, elles ont trouvé leur fond, puis dans la prochaine décennie, c'est devenu le secteur le plus performant ou un des plus performants du monde. On pense que ça va être un peu semblable pour les compagnies d'énergie canadiennes. Taux de chômage en baisse, c'est clair qu'il y a eu une amélioration. Il n'y a pas eu d'égalité entre les secteurs. C'est sûr que les secteurs du tourisme, de la restauration, qui ont été si durement frappés, ils sont en train de récupérer en ce moment, mais c'est devenu très difficile.
Vous le savez si vous avez été au restaurant à Montréal, c'est dur de trouver des serveurs, des serveuses et puis n'importe quel personnel finalement pour les restaurants; c'est très dur de trouver ces gens-là pour l'industrie du tourisme aussi. Ça, évidemment on a parlé d'inflation, ça va créer quand même une augmentation ou une pression à la hausse sur les salaires. On le voit déjà aux États-Unis, on commence à le voir au Canada. Je vous dirais que s'il y a un indicateur à regarder, c'est beaucoup plus que le prix de l'essence ou de la nourriture. C'est sûr que ça, ça monte aussi.
Historiquement, c'est quand on voit une flambée des salaires que l'inflation devient quelque chose de plus dangereux, quelque chose de plus sinistre finalement, pour réemployer cette expression-là. En anglais, c'est les unit labor costs, les coûts unitaires de production. C'est vraiment ça qu'il faut regarder pour avoir une meilleure idée de si l'inflation va être un peu plus permanente ou plus difficile à enrayer. Finalement, on se retrouve avec un taux de chômage d'à peu près 6,9 % au Canada. À Montréal, on est à 6,7 puis à Québec, 5,7 %. Le Québec s'en tire quand même mieux que les autres provinces. Ce n'est pas particulièrement surprenant, je vous dirais, parce que la situation était déjà très bonne avant la Covid. Le Québec avait une bonne erre d'aller. Puis il ne faut pas oublier non plus que le Québec s'est très bien positionné pour les industries de l'avenir, l'intelligence artificielle, entre autres, Internet of Things. Je connais quand même beaucoup de gens qui travaillent dans ce domaine-là et ça, ça aide certainement le Québec. Parce que si on s'en va, c'est notre avis, on va transitionner vers un environnement de travail hybride, où les gens vont rentrer au bureau de temps en temps.
Moi, je vous parle du bureau de Toronto. Je préfère travailler du bureau, mais ce sera un choix personnel. Je pense que les compagnies comme la Banque de Montréal vont être quand même assez flexibles avec leurs employés. C'est d'ailleurs difficile de trouver des employés qualifiés en ce moment, alors disons que les compagnies ont une bonne incitation d'aider leurs employés et de leur donner une flexibilité. Dans le fond, si on a raison et que ça va être un environnement de travail hybride où les gens travaillent à la maison quelques jours, au bureau quelques jours, ça, ça va créer énormément de demandes pour la conectivité, la bande passante, tout ça.
Il y a des compagnies qui sont particulièrement bien positionnées dont Cisco Systems qui est une des rares technologies qui n'est pas trop chère en ce moment. Il faut être vraiment sélectif dans les investissements. Même si on n'est encore positif sur la Bourse, il faut être sélectif, parce que certaines compagnies qui ont augmenté, c'est un peu-- Moi, je vois des échos de la bulle de technologies de 98, 99, 2000. Il ne faut pas oublier. C'est sûr que ce n'est pas un parallèle parfait, parce que les modèles d'affaires sont quand même beaucoup plus forts en général aujourd'hui qu'ils ne l'étaient à l'époque.
Il ne faut pas oublier qu'en 2000, 10 ans de surperformance du Nasdaq s'est écroulé en six mois. Je ne dis pas que la même chose va se produire, mais il faut quand même faire attention aux évaluations des actions qu'on achète. On vous conseillerait de parler à un des professionnels de BMO Gestion de patrimoine pour tout ça, pour vos portefeuilles. Les taux d'épargne étant très élevés, l'épargne excédentaire, à cause de la Covid-19 finalement, car les gens ne peuvent pas aller voyager, ne peuvent pas aller au restaurant, ils économisent.
C'est exactement le phénomène qu'on a vu plus au Canada qu'aux États-Unis. On est quand même plus conservateurs que les Américains, quand ça vient aux épargnes et à la dépense. Tout cela pour dire qu'il reste énormément de demandes. Il y a beaucoup de demandes parce que, comme on l'a vu, il n'y a pas assez de voitures chez les concessionnaires, mais ce n'est pas juste les voitures, c'est l'équipement de sport, les quatre roues, les bateaux. Je parlais à un de nos analystes qui vient d'aller à une convention de bateau en Floride. Il est quand même chanceux d'aller là-bas, mais il parlait aux concessionnaires de bateaux.
Là, on parle de bateaux vraiment haut de gamme, 100 000 $ et plus, mais ils prennent des commandes pour 2023. Finalement, ils ont tout vendu leur production pour 2022. Ils sont rendus au premier deuxième trimestre 2023 et les gens sont prêts à faire des dépôts quand même impressionnant pour ça. On voit un phénomène semblable au Canada. Puis dans le fond moi, ce que ça me dit, c'est qu'au lieu d'avoir le phénomène boom [inintelligible 00:18:30] en anglais, ce qui était finalement le cycle économique traditionnel, où il y avait énormément de demandes pendant la relance, les compagnies de l'automobile, par exemple, faisaient énormément de profits.
Maintenant, on se retrouve dans une situation où c'est l'offre qui est le problème. Ce n'est pas la demande. Il y a en masse de demandes, mais c'est dur de fournir et donc ce que ça va faire, à notre avis, c'est que ça va prolonger le cycle économique, ce qui est quand même une bonne chose. Les compagnies, surtout les compagnies de consommation, mais il y en a plusieurs autres, vont faire moins de profits en 2021 qu'ils ne l'auraient fait dans un environnement plus normal si vous voulez, mais les profits de 2022 et 2023 vont être plus élevés aussi. C'est moins d'excès, si vous voulez, à la hausse et à la baisse.
Parce que généralement le marché est très réceptif à ce genre de phénomène. L'inflation est-elle temporaire ? On verra. Comme je vous l'ai dit, c'est vraiment-- Ce qu'il faut voir, c'est l'augmentation des salaires. Est-ce que ça va continuer ? S'il y a une augmentation des salaires, ça, ça peut faire une spirale qui devient plus dangereuse. C'est clair que la Banque du Canada l'a exprimé. Très récemment, la Banque du Canada a exprimé une inquiétude par rapport à l'inflation. Ce que ça nous dit, c'est que tout le marché a réagi comme ça. La Banque du Canada va augmenter les taux d’intérêt plutôt qu’on ne le pensait. Certainement au début de l’année. On pense que ça pourrait être en avril. Il y a des gens qui pensent que ça pourrait même être en janvier. On verra, mais ça va être au début de l’an prochain que les taux directeurs vont commencer à augmenter. Ça, c’est certainement quelque chose à surveiller pour la bourse, pour les actions financières, par exemple. Ce qui est plus important ce sont les taux à long terme. Eux, augmentent déjà un peu. Ça, c’est normal parce que les investisseurs obligataires demandent une compensation pour le risque d’inflation. C’est normal.
On voit une augmentation des taux d’intérêt.
Tout n’est pas perdu, par contre. Comme je l’ai dit, les secteurs qui ont tendance à bien performer dans les périodes inflationnistes, un de ces secteurs-là, ce sont les financières. Parce que quand les taux d’intérêt augmentent, généralement c’est une bonne chose pour les banques, en termes de profit. C’est aussi très bon pour les compagnies d’assurances, surtout les compagnies d’assurances. C’est quand même le secteur le plus important du PSX. Ça, ça devrait être positif pour ces actions-là. L’inflation, problème pour les petites entreprises. On voit le sondage. Les résultats sont très clairs, pénurie d’intrant, pénurie de main-d’œuvre, contrainte de distribution.
Les sondages sont identiques aux États-Unis. On te donne effectivement les mêmes résultats. C’est quelque chose-- Ça, c’est quand même un risque. Je dirais dans plusieurs industries, comme on le dit, les compagnies sont quand même capables de naviguer ça et de demeurer quand même très profitable. L’offre de main-d’œuvre. On a parlé de salaire en page 11. Il manque de main-d’œuvre. Les salaires augmentent. Je vous dirais que ce qui pourrait nous aider de ce point de vue-là, mais ça peut nous aider à court terme, c’est une augmentation de la productivité.
Si la productivité augmente en grande partie à cause de tous les investissements qu’on a faits en intelligence artificielle, cloud, la robotique, tout ça, les véhicules à intelligence, ça peut aider la productivité à long terme. Parce que ce qui est très utile de la productivité, c’est que le taux de croissance potentiel augmente sans créer trop d’inflations. C’est la productivité qui peut nous aider. Ça, ça va arriver à plus long terme. C’est quelque chose qui bouge beaucoup plus lentement généralement parlant.
Okay. Le pire surchauffe immobilière depuis les années 1980. C’est sûr que quand on regarde le prix des logements existants, il y a eu un boom des coûts arrières, comme le disent nos économistes. Avec la pandémie, les gens cherchent plus de places. Oui. On est en page 12. Les gens se sont cherchés. Si vous essayez de vous acheter un chalet dans les Cantons-de-l’Est ou au [inintelligible 00:23:20] , vous allez voir, les prix ont augmenté en flèche. Ce qui est intéressant, aussi c’est que c’est dans les plus petites villes qu’on a vu le plus haut taux d’augmentation. C’est une petite ville, mais c’est Hamilton qui a vu une plus forte augmentation que Toronto, par exemple.
On voit des phénomènes semblables un peu partout. Là, la question importante c’est : « Est-ce qu’on voit un crash d'immobilier ? » À mon avis, non. C’est sûr que les prix ne peuvent pas continuer à augmenter à ce rythme-là. C’est un rythme quand même assez effarant. De notre point de vue, pour qu’il y ait un vrai crash immobilier, ça dépendrait-- Ce n’est pas juste une petite augmentation des taux d’intérêt qui va faire ça. Ce serait vraiment une perte de confiance dans l’économie, un peu comme on l’a vu dans le milieu des années 90. Ce n’était pas vraiment l’augmentation des taux d’intérêt.
Parce qu’à l’époque, les taux d’intérêt étaient quand même bien contrôlés, ils baissaient, ce qui a fait très mal au marché immobilier à cette époque-là. On l’a vu à Toronto, on l’a vu un peu partout au Canada mais surtout à Toronto, c’était le manque de confiance économique. Quand les gens pensent qu’ils n’auront pas d’emplois, c’est sûr que ça devient beaucoup plus difficile de payer le gros prix pour des maisons et d’avoir une hypothèque importante. On n’est pas dans cette situation-là. On dirait que c’est un peu le contraire.
Les gens qui veulent travailler et qui sont qualifiés, il y a beaucoup d’emplois disponibles en ce moment. Si cette situation-là changeait évidemment, ça nous forcerait à changer notre point de vue. Pour le moment, je pense qu’on est quand même dans une bonne situation. On a parlé de taux d'intérêt, début à mi-2022, les augmentations vont commencer à coût de 0,25 %. Ça c'est un des rares cas où on pense que le Canada pourrait bouger avant la Réserve fédérale. Généralement, on a tendance à suivre la Réserve fédérale pour des raisons évidentes. Cette fois-ci, je pense que la banque du Canada pourrait prendre la tête pour être chef de file. Les budgets, sautons ça. Ça, c'est vraiment très important. Le prix du pétrole. On en a parlé, mais il y a une relation très forte entre le prix du pétrole, le prix du cuivre aussi et puis la valeur du dollar canadien.
Ça, c'est vrai aussi des autres devises qui sont reliées aux ressources naturelles, comme le dollar de Nouvelle-Zélande, le dollar australien et puis le Rand sud-africain aussi. De toute façon, nous, on pense que le dollar canadien devrait augmenter, à partir d'ici. Le dollar canadien sous performer la performance du pétrole par rapport à la relation historique. On parle d'un taux de corrélation vraiment très important. Vous le voyez, en bleu la valeur du dollar canadien et puis en vert, le prix du pétrole. Pour conclure, on se retrouve quand même dans une situation intéressante. J'aurais dû mentionner ça.
Selon nos modèles et puis un modèle de probabilité de récession qui est produit par la Réserve fédérale américaine, on parle de moins de 10 % de probabilité de récession dans la prochaine année. Évidemment, c'est très positif. Je vous dirais que selon nos modèles, c'est moins de 5 % de chances, à moins qu'il y ait un autre choc exogène, une autre variante de Covid contre laquelle les vaccins sont inefficaces, mais ce serait une basse probabilité, selon tous les commentaires d'experts qu'on lit et qu'on écoute constamment.
On se retrouve dans une bonne situation économique, bon taux de croissance. Ça, ce que ça va faire, c'est que ça va appuyer le marché boursier, donc on recommande encore les actions par rapport aux obligations. C'est ce qu'on fait depuis 10 ans. On a une préférence relative pour les actions, surtout les actions qui ne sont pas surévaluées et qui payent des bons dividendes, les actions d'oligopole, par exemple les grandes compagnies pharmaceutiques. On pense qu'il y a des opportunités là-dedans, ou si dans les compagnies de technologie, j'en ai mentionné quelques-unes, ou les compagnies ferroviaires.
Tout ça, c'est des monopoles naturels, finalement. Puis, les actions ne sont encore pas trop chères. Il y a encore beaucoup de choses à faire pour vos portefeuilles. Il y a des opportunités dans le marché. C'est juste qu'il faut être plus sélectif en ce moment. L'inflation pourrait être un problème à plus long terme, mais il y a une lueur d'espoir dans les chaînes d'approvisionnement. Peut-être que je vais arrêter là et René ou Karine, si je vous passe la parole.
Stéphane Rochon
Chef, stratégies, gestion privée
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